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mercredi 24 juin 2009

Mobilisation générale pour sauver les archives!

Pas ici, rassurez-vous! Voici un message reçu du syndicat des Archives de France CGT. La direction des Archives de France est sérieusement menacée, non pas tant de disparition, mais plutôt de ... réduction. Cet évènement démontre que rien n'est figé dans vie, y compris dans le monde plutôt calme des Archives et surtout que "ça n'arrive pas qu'aux autres!".

En effet, Claude Yeiwene et moi-même n'oublierons pas que c'est quand même un inspecteur de cette direction qui a suggéré, en 1999, et parmi diverses solutions, le recrutement d'un chef de service non-archiviste à la tête du service des archives de la Nouvelle-Calédonie, administration pourtant largement comparable à un service d'archives départementales.

En Frônce, une telle mesure aurait provoqué un tollé (les services d'archives départementales sont sauf erreur tous dirigés par des archivistes), mais il est vrai que notre pays n'est qu'une ancienne colonie après tout, de plus en voie de sous développement, alors ce n'est pas si grave que ça: "Y'a bon Republica banania!", hein?

Les postes de directeurs des Archives départementales ont de plus longtemps été la chasse gardée des chartistes. Il aura fallu qu'un archiviste fasse un recours pour ouvrir la brèche, mais il s'agit encore aujourd'hui d'un domaine réservé aux élèves sortant de l'école des chartes et, depuis sa création, de l'institut national du patrimoine.

Les directeurs d'archives départementales titulaires de diplômes universitaires sont peu nombreux. Je n'en connais qu'un: l'ancien chef du service des archives de la Nouvelle-Calédonie, aujourd'hui dans le Finistère.

En attendant, et en partie par la faute d'un inspecteur de la direction des Archives de France qui a suggéré et donc cautionné la suppression de la condition de diplôme, le service des archives de la Nouvelle-Calédonie est depuis neuf ans dirigé illégalement par un contractuel dépourvu des titres requis (donc non-archiviste), ceci alors que nos administrations ne sont pas contrôlées par une inspection comme dans tout pays civilisé: faut-il qu'elles soient de génie?

Il est aisé d'en déduire que c'est aussi pour cette raison que le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie n'est jamais intervenu auprès du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, au titre du contrôle de légalité, pour demander à ce que les décisions de justice soient exécutées. C'est de plus beaucoup plus marrant d'aller chasser le syndicaliste!

Comment réagiraient les archivistes métropolitains, qu'ils sortent de l'Institut national du patrimoine ou des filières universitaires, si demain Nicolas Sarkozy décidait d'appliquer aux Archives départementales le conseil donné par cet inspecteur de la direction des archives de Frônce, en permettant à n'importe qui de diriger ces administrations, comme c'est le cas en Nouvelle-Calédonie?

Et si la réduction de la direction des Archives de France n'était qu'un début après tout?

Nicolas Dubuisson

Responsable CSTNC Administration générale


Syndicat des Archives de France CGT

56 rue des Francs-Bourgeois
75003 Paris

tél : 01 40 27 63 33 télécopie : 01 40 27 63 66

MOBILISATION GENERALE
POUR SAUVER LES ARCHIVES
TOUS EN GREVE LE JEUDI 25 JUIN 2009 !

Qu'importe pour messieurs Nicolas Sarkozy, François Fillon et Eric Woerth de condamner à mort la Direction des Archives de France, institution qui puise ses racines dans la Révolution française et qui reste un important pilier de la démocratie ; qu'importe pour eux de rayer d'un trait de plume deux siècles de construction d'un réseau qu'ils condamnent à la balkanisation ; qu'importe pour eux de se débarrasser de l'administration qui a en charge, au nom de l'Etat, l'élaboration et la mise en œuvre des normes juridiques, scientifiques et techniques relatives à la collecte, à la conservation et à la communication des archives publiques.

L'essentiel est, de leur point de vue, de faire passer coûte que coûte et le plus rapidement possible le ministère de la Culture par les fourches caudines de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP).

Nous savons maintenant que c’est lors du Comité Technique Paritaire Ministériel (CTPM) du 3 juillet prochain que sera scellé le sort du ministère de la Culture, donc de la DAF, et que seront « validés » contre l’avis des organisations syndicales les décrets et arrêtés de réorganisation.

Il est donc aujourd’hui impératif de nous mobiliser tous ensemble pour exiger le maintien de la DAF, le maintien de l’organisation actuelle du réseau des services publics d’archives et le renforcement de son personnel statutaire.

C’est pourquoi les syndicats CGT et CFDT Archives ont déposé un préavis de grève pour le jeudi 25 juin 2009 (préavis reconductible et incluant la revalorisation des régimes indemnitaires pour la CGT).

La date du 25 juin n’a pas été retenue par hasard. C’est en effet jeudi prochain que sera posée officiellement la première pierre du futur centre de Pierrefitte-sur-Seine en présence notamment de François Fillon et de Christine Albanel.

Que l’on soit en poste à la DAF, aux Archives Nationales, aux Archives Départementales ou Communales, que l’on soit contractuel ou fonctionnaire, quelle que soit sa filière ou sa catégorie, que l’on soit syndiqué ou non, il est de notre responsabilité à tous de construire la mobilisation et le rapport de force nécessaire pour faire entendre nos justes revendications.

TOUS A L’ASSEMBLEE GENERALE DU PERSONNEL

MARDI 23 JUIN 2009

10H30 SALLE DU PERSONNEL

Paris, le 22 juin 2009

N.B. : Le décret n° 82-447 du 28 mai 1982 relatif à l'exercice du droit syndical dans la fonction publique précise en ses articles 4 et 5 que chacun des membres du personnel a le droit de participer aux réunions syndicales d'information durant les heures de service. En conclusion, nul responsable administratif ne peut refuser à un agent de pouvoir participer à l'assemblée générale s’il le désire.

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