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lundi 31 août 2009

Harcèlement moral: le vœu du Conseil économique et social.

La question avait été abordée dans un billet précédent.

Les Nouvelles calédoniennes du 10 août 2009 font état du vœu émis par le Conseil économique et social. L'article fait suite à celui du 6 août 2009:

"Les sages s’intéressent au harcèlement au travail.

Le Conseil économique et social livrera, demain, un nouveau rapport sur le harcèlement moral et sexuel au travail. Dénoncé depuis huit ans, le phénomène continue de prospérer en raison d’un vide législatif.

Faudra-t-il harceler les hommes politiques, pour qu’ils s’occupent du harcèlement au travail ? Ce problème, insidieux mais dévastateur, est apparu sur la place publique dès le début des années 2000, en Nouvelle-Calédonie. Avec une affaire tragique, d’abord. Celle du suicide d’une employée de la compagnie EEC, en 2001, harcelée par un chef de service (l’homme et son entreprise ont été condamnés). Une levée de bouclier syndicale avait suivi. Sur la demande du gouvernement de l’époque, le Conseil économique et social a rendu, en 2002, un premier rapport sur le sujet.
Verdict : la Nouvelle-Calédonie doit légiférer sur le sujet, puisque chez nous, seules les dispositions du code pénal (transposées depuis la Métropole) sont applicables. Pas un mot dans le droit du travail, une compétence transférée en 1999. Aucune structure spéciale non plus, pour faire appliquer ne serait-ce que les textes existants. Le sujet fait partie des chantiers du dialogue social, mais aucun consensus n’a encore été trouvé. C’est toute cette problématique que traitera, demain, le CES (1), sept ans après son premier rapport. La séance s’annonce passionnante. Elle sera publique, et débutera à 9 heures dans l’hémicycle de la province Sud à Nouméa.

(1) Le Conseil économique et
social regroupe des représentants de salariés et de patrons, ses
travaux sont consultatifs. "

Voici l'article du 10 août 2009:

"Une loi et des moyens contre le harcèlement.

Les sages du Conseil économique et social (CES) demandent au gouvernement d’inclure la notion de harcèlement moral et sexuel dans le code du travail. Le vœu a été voté, vendredi, à la grande majorité des conseillers.

C’est une piqûre de rappel, la première n’ayant servi à rien. Sept ans après un premier rapport, le CES a remis une couche sur le harcèlement moral et sexuel en milieu professionnel.
Dans un vœu adopté hier à l’unanimité (moins une abstention de l’USTKE, qui affirme ne pas avoir été consultée), les représentants de salariés et de patrons conseillent au gouvernement d’inclure ces notions dans le droit du travail, ce qui n’a jamais été fait depuis le transfert de la compétence, en 1999. Seul le code pénal, et depuis mai 2009 seulement, permet à des personnes d’agir dans le cadre professionnel, si elles s’estiment victimes de harcèlement. Cette notion de harcèlement est précise et ne doit pas être confondue, écrivent les conseillers, avec les « problèmes liés à la dégradation des relations du travail (...) courantes en Nouvelle-Calédonie». C’est pourquoi il conviendrait de « mettre en place un dispositif (...) adapté aux spécificités de la Nouvelle-Calédonie ». Les sages demandent aussi l’extension des dispositions anti-harcèlement à la fonction publique, et « le renforcement des moyens humains, juridiques et financiers de la Direction du travail et de l’emploi (DTENC) » et « qu’une politique de prévention soit mise en œuvre ».
Le vœu et le rapport seront bientôt consultables sur le site internet du conseil (www.ces.nc). Ces documents sont cependant moins complets que ceux publiés en 2002, également téléchargeables sur le site."

Quoi qu'il en soit, il est nul besoin d'attendre que le code du travail soit modifié pour porter plainte en cas de harcèlement moral sur le lieu de travail: il s'agit désormais d'un délit, tout comme le harcèlement sexuel, et quel que soit le lieu fort heureusement.

La plainte avec constitution de partie civile qui relancera la plainte simple du 30 décembre 2008 (sans suite à ce jour), intégrera cette donnée, pour la période concernée bien entendu.

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

dimanche 30 août 2009

Les assassinats de syndicalistes en Colombie se succèdent sans fin.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE

CSI En ligne
132/270809

Les assassinats de syndicalistes en Colombie se succèdent sans fin

Bruxelles, le 27 août 2009: une fois de plus, la CSI dénonce et condamne énergiquement l’assassinat d’un syndicaliste colombien; il s’agit cette fois-ci de Fredy Díaz Ortiz, membre de l’Association syndicale des employés de l’Institut national pénitentiaire et carcéral ASEINPEC, affilié à la « Confederación General del Trabajo » (Confédération générale du travail, CGT), et qui s’est produit le 22 août 2009 dans la ville de Valledupar, département de César.

La CSI s’unit à la CSA et à ses organisations affiliées colombiennes pour rejeter vigoureusement cet assassinat qui endeuille une fois de plus la classe ouvrière et le mouvement syndical national, régional et international. L’assassinat s’est produit au moment où Fredy Díaz Ortiz attendait un moyen de transport en commun pour se rendre sur son lieu de travail à la prison de haute sécurité de Valledupar. Deux individus à moto ont alors tiré sur lui plusieurs coups de feu qui ont entraîné sa mort, après l’avoir violemment frappé.

Dans
une lettre adressée aux autorités colombiennes, la CSI demande à ces autorités, et notamment au ministère public, de prendre de toute urgence toutes les mesures nécessaires pour que les enquêtes qui s’imposent soient immédiatement diligentées, et permettent d’élucider les faits et de châtier de manière exemplaire les responsables de ce lâche assassinat.

« Ce nouvel acte de violence à l’encontre d’un syndicaliste est insupportable. Il est nécessaire de construire en Colombie une démocratie véritable qui protège ses syndicalistes, ainsi que ses travailleurs et travailleuses », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays.

Site web: http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

samedi 29 août 2009

Harcèlement moral : pièce F de la plainte du 7 août 2007.

Après la pièce C, voici la pièce F de la plainte du 7 août 2007 : mon camarade Claude Yeiwene y apporte un témoignage intéressant.

Qu’il en soit encore remercié ici, de même que les rares personnes qui en ont fait autant, parce qu’il est très difficile de se trouver des témoins quand on est dans ce genre de situation…

Nicolas Dubuisson



Responsable CSTNC Administration générale

jeudi 27 août 2009

Guatemala: inefficacité du système de la justice du travail.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI En ligne131/250809

Guatemala: inefficacité du système de la justice du travail

Bruxelles, le 18 août 2009 (CSI En ligne): La CSI, ainsi que la « Confédération de l'unité syndicale du Guatemala» (CUSG), la « Centrale générale des travailleurs du Guatemala » (CGTG) et UNSITRAGUA, sont profondément inquiètes des accusations gravissimes de corruption et d’impunité concernant les systèmes administratif, judiciaire et de la justice du travail guatémaltèques, situation qui affecte tous les travailleurs et toutes les travailleuses ainsi que leurs organisations syndicales, surtout celles qui affirment leur indépendance et leur autonomie.

La mission de l’OIT qui a visité le Guatemala au mois de février de cette année a signalé avec inquiétude l’absence générale d’indépendance du pouvoir judiciaire et des organes gouvernementaux en matière de droit du travail. Le « Mouvement syndical, indigène et paysan guatémaltèque » (MSICG) dénonce depuis longtemps déjà, aux niveaux national et international, la totale inefficacité du système de la justice du travail et de la justice judiciaire dans ce pays.

Selon les informations transmises à la CSI, il existe, entre autres, une incohérence entre les décisions des juges et des magistrats en matière de travail et ce que prescrivent les lois et les conventions internationales, des retards injustifiés dans les procédures en matière de justice du travail, retards qui peuvent atteindre 23 ans, l’établissement et la diffusion, à des fins d’intimidation, de listes où figurent les noms des travailleurs et travailleuses qui ont fait valoir leurs droits devant une instance quelconque, ou ont exercé leur droit à la liberté syndicale, mais on constate également que les jugements en matière de droit du travail ne sont pas respectés, et ce en toute impunité, et enfin la passivité des professionnels de la justice face à cette situation.

La Confédération syndicale internationale estime que l’État guatémaltèque doit entamer sans délai une action concertée en vue d’assainir le système de la justice du travail, ainsi que le système judiciaire dans son ensemble. « Un pays ne peut fonctionner sans un système de justice du travail et sans un système judiciaire solides », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. « Le respect des droits du travail, et notamment de la liberté syndicale, est indispensable ».

Dans une lettre
adressée aux autorités guatémaltèques, la CSI demande au président Álvaro Colom de faire tout ce qui est en son pouvoir pour définir et mettre en œuvre de nouvelles politiques de l’État, qui protègent et respectent le droit du travail. « Ces lois doivent être sévères, afin d’en finir avec la corruption », a conclu Guy Ryder.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays.Site web:
http://www.ituc-csi.org/ http://www.youtube.com/ITUCCSI
Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service presse de la CSI au : +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

Harcèlement moral: pièce C de la plainte du 7 août 2007.

mardi 25 août 2009

Gros plan sur Nadezda Azhgikhina (RUJ, Russie).

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne
130/250809

Gros plan sur Nadezda Azhgikhina (RUJ, Russie)

Promouvoir l’égalité de genre dans le respect des diversités

Bruxelles, le 25 août 2009 (CSI en ligne): En Russie, les journalistes sont majoritairement des femmes. Mais comment combattre les stéréotypes et inégalités qui subsistent à leur égard ? Nadezda Azhgikhina est membre du Conseil du genre (*) de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et membre du conseil national du syndicat russe des journalistes (RUJ), où elle assure la responsabilité des projets et échanges internationaux. Spécialiste des questions de genre, elle recommande de poursuivre les campagnes de sensibilisation, notamment parmi les dirigeants des médias et des syndicats. A l’approche de la conférence mondiale des femmes de la CSI qui se tiendra à Bruxelles en octobre, elle insiste sur la nécessité du partage d’expériences et du respect des diversités d’approche dans l’élaboration de stratégie globale en faveur de l’égalité.

Quelles sont les grandes étapes de votre parcours professionnel?

J’ai commencé à travailler dans le journalisme lorsque j’étais encore adolescente. Mes premiers articles ont été publiés dans un journal national pour les jeunes (tirage à 17 millions d’exemplaires, c’était au temps de l’URSS). Je suis devenue journaliste permanente de ce journal une fois diplômée de l’Université d’État de Moscou et j’ai ensuite travaillé pour le magazine hebdomadaire Ogoniok (la petite flamme), symbole de la perestroïka et de la démocratisation en URSS. Ensuite, je suis devenue responsable de département avant de rejoindre le conseil éditorial du magazine, à 30 ans ; j’étais la seule femme et la plus jeune du conseil. Tout le monde m’appréciait en tant que journaliste et que personne, mais j’ai immédiatement été victime de discrimination sexiste (dissimulée et peu claire, mais néanmoins manifeste). À cette époque, je traitais des questions de parité des sexes après la chute du communisme et de nombreux collègues (des deux sexes) ne comprenaient pas le problème.En 1992, mes collègues et moi avons créé l’Association des journalistes femmes, une ONG, et jusqu’en 2003 j’ai travaillé en Russie et à l’étranger, préparant de nombreuses publications, études, discussions et conférences publiques ainsi que des sessions de formation. En 1995, j’ai été invitée par le journal national Nezavisimaya (l’indépendant) à diriger sa rubrique « Femmes », ce que j’ai fait jusqu’en 2001. J’ai ensuite rejoint le Syndicat des journalistes russes (RUJ) en tant que secrétaire (membre du conseil national) chargée des programmes créatifs et des questions d’égalité des sexes. Aujourd’hui, j’écris ma propre rubrique dans un hebdomadaire national indépendant, le Delovoy Vtornik (mardi affaires). J’ai publié et édité 15 livres sur les questions d’égalité des sexes, la culture et les médias.

Comment évoluent selon vous les questions d’égalité dans votre environnement de travail ?

La situation en Russie est bien meilleure qu’il y a 16 ans. En Russie, la majorité des journalistes sont des femmes, et nombre d’entre elles dirigent et possèdent des médias, mais le plus souvent au niveau régional. La propriété et la gestion des médias nationaux restent un secteur dominé par les hommes. Les stéréotypes existent toujours, malgré des dizaines de sessions de formation et de débats. Mais cela prend du temps. De nombreux propriétaires de médias comprennent que les femmes travaillent mieux (ils n’en étaient pas sûrs il y a 15 ou 20 ans), mais ils ne paient pas assez et les femmes sont prêtes à être moins bien rémunérées que les hommes.

Beaucoup de femmes sont des responsables régionales du RUJ et sont très efficaces. Mais selon les idées reçues, les principaux dirigeants de presse en Russie doivent être des hommes, les hommes couvrent mieux les conflits, les femmes ne devraient pas aller dans les pays en guerre (car elles peuvent se faire tuer) et ne devraient pas être chargées des investigations. Mais ces idées toutes faites sont inexactes : les plus grands reporters de guerre sont des femmes. Je pense que les pires clichés sont ceux qui concernent le travail en général : les femmes gagnent moins et leurs besoins en tant que femmes et mères de famille sont négligés ; il n’existe pas de protection sociale et cette question n’est pas considérée comme une priorité.

Quelle est, selon vous, la meilleure manière de combattre ces attitudes, au niveau national ? Et au niveau international ?

Il est important de discuter davantage, d’organiser des campagnes nationales et internationales en se servant des caractéristiques et des cultures nationales, notamment l’art et la littérature, pour faire évoluer l’opinion publique. Il faudrait plus de débats au sein des syndicats et des sociétés de médias, davantage d’information devrait circuler et des réunions internationales devraient être organisées pour que les gens puissent partager leurs expériences. Nous devons d’abord créer un impact sur l’opinion publique et impliquer le plus de monde possible. Nous avons essayé d’organiser différents événements : concours sur les questions d’égalité des sexes, foires, expositions « Stop au sexisme » en Russie et ailleurs, des débats publics, des émissions TV et radio, etc. Nous avons coopéré avec des « gender centers » (centres de promotion de l’égalité des sexes) et d’autres ONG. Mais on pourrait faire plus.

Les médias continuent de traiter de manière insuffisante et souvent inappropriée la question des violences envers les femmes. Comment évaluez-vous l’évolution de la presse russe à cet égard ?

La violence domestique est un sujet grave (introduit il y a une quinzaine d’années grâce aux efforts combinés d’ONG et de femmes journalistes) qui est régulièrement évoqué, présenté dans des séries TV, etc. C’est une question souvent traitée, de même que la violence envers les femmes. La violence est partout en Russie et le public y est sensible. De nombreux journalistes des deux sexes couvrent cette question, mais pas assez (la vie quotidienne n’est pas suffisamment évoquée et la violence est parfois présentée sous l’angle du scandale). Mais on peut noter une grande différence entre aujourd’hui et il y a quelques années, lorsque l’on n’avait pas conscience de la problématique hommes-femmes. Le trafic de femmes est également évoqué dans de nombreux médias nationaux, y compris dans l’audiovisuel. Récemment, tous les médias ont parlé de la poursuite de trafiquants. Le RUJ organise des concours dans les médias sur l’égalité des sexes, traite depuis plusieurs années de la violence envers les femmes et a publié une collection des meilleurs articles de la presse russe sur la violence. Nous discutons régulièrement de cette question au club des journalistes femmes de Moscou et dans les régions.Je pense que la formation aux questions de genre est importante pour les correspondants qui couvrent les crimes, mais aussi pour les dirigeants de médias.

Comment a débuté votre engagement syndical ?

J’ai rejoint le syndicat en 1985, alors que j’étais une jeune journaliste. J’ai participé à certains événements du RUJ à partir du début des années 1990, lorsque nous avons lancé l’Association des journalistes femmes et évoqué les discriminations sexistes dans les professions et dans la couverture médiatique. De ce fait, on m’a souvent proposé un emploi au sein du syndicat. J’ai rejoint le RUJ en 2001, après la faillite de mon journal, et y ai apporté l’activité de l’Association au RUJ. Rapidement, elle est devenue un pilier de l’organisation ; il existe en effet tellement de femmes qui travaillent maintenant dans les médias en Russie.Aujourd’hui, je suis responsable des projets et échanges internationaux, dont les questions de parité des sexes font partie.

Quelle est la place des femmes dans le Syndicat des journalistes de Russie ? Quelle politique pourrait, selon vous, contribuer à faire avancer la position des femmes ?

Les femmes occupent 30 % de la direction nationale du RUJ et elles constituent une part très active de la direction régionale. Elles sont respectées et efficaces. Je pense que nous avons besoin d’une stratégie pour l’égalité des sexes en général, et d’une stratégie de renforcement du syndicat avant tout. Le problème, c’est le manque de sensibilisation à la problématique hommes-femmes de la majorité des dirigeants et des membres du syndicat, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. La prise de conscience doit être améliorée.

En octobre 2009 se tiendra la Conférence mondiale des femmes de la CSI, avec pour thème « Un travail décent, une vie décente pour les femmes : les syndicats en avant pour la justice et l’égalité économique et sociale ». Que vous inspire ce thème dans votre vie au jour le jour ?

Les syndicats doivent travailler sur la question et il est très important que les femmes journalistes en Russie aient un travail décent et une vie décente. Mais je ne veux pas parler que des femmes, car en Russie, l’espérance de vie des journalistes hommes n’est pas bonne, ils ont une mauvaise santé et quittent la profession. Les questions liées à l’égalité des sexes doivent être discutées dans leur ensemble, en incluant tous les besoins spécifiques à chacun. Nous avons également besoin d’hommes dans le journalisme (à l’heure actuelle, environ 80 % des journalistes en exercice, hors dirigeants, sont des femmes). Et nous avons besoin de restaurer le respect envers cette profession, et avant envers le journalisme, et les besoins des femmes doivent être notre symbole ici, tout comme ce fut le symbole des démocrates russes au début du xxe siècle en Russie.

En tant que professionnelle des médias, quel message aimeriez-vous transmettre aux femmes syndicalistes des diverses régions du monde qui participent à cet événement ?
J’aimerais appeler tout le monde à s’écouter, à partager ses expériences et à faire preuve d’ouverture d’esprit. Le monde est vraiment très varié et les femmes souffrent partout, plus que les hommes, mais de manière différente et dans des conditions diverses. Et dans le monde entier, les femmes ont chacune une stratégie différente de se protéger.

J’aimerais également prêter attention à la culture et au rôle de celle-ci dans les messages sur l’égalité des sexes, à la créativité et la véritable solidarité féminine. Il n’existe pas une recette unique et valable pour tout le monde, même si nous partageons les mêmes droits humains et les mêmes valeurs d’égalité des sexes et que nous avons des idées sur le syndicalisme idéal (et les syndicats et syndicats de journalistes sont également très divers dans le monde). La vie est bien plus complexe et il est important de garder cette complexité à l’esprit pour que cet événement soit un succès et obtenir l’égalité et le respect réels pour tous.

Entretien réalisé par Natacha David.

(*) Voir la déclaration de la Fédération Internationale des Journalistes « Ethique et Genre: Egalité dans les salles de rédaction, Bruxelles, 30 et 31 mai 2009 », à l’adresse:
http://www.ifj.org/assets/docs/221/135/ed6b4dd-70a5b87.doc

Cette déclaration a été publiée à l’issue de la conférence de la FIJ à laquelle Nadezda Azhgikhina participait à Bruxelles, parmi une soixantaine de journalistes du monde entier.-Plus d’information sur les politiques de la FIJ en matière de questions de genre à l’adresse :

http://www.ifj.org/fr/pages/questions-de-genres

La CSI représente 170 millions de travailleurs/euses au sein de 313 organisations affiliées nationales dans 157 pays.

http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018

lundi 24 août 2009

Recensement de la population : le critère ethnique est-il légal ou non ?

Le recensement de la population provoque des interrogations sur la légalité du critère ethnique : le billet de Caledosphere en donne une illustration.

L’article des Nouvelles du 12 mars 2009
évoque le passage obligé par le Conseil d’Etat : « Seule condition : que le Conseil d’État l’autorise par décret. C’est à ce décret que le gouvernement a donné hier un avis favorable. »

Or, il suffit de lire le communiqué officiel du gouvernement pour constater que ce dernier a donné son avis favorable au projet de décret fixant la date et les conditions dans lesquelles sera exécuté le recensement général de la population de Nouvelle-Calédonie en 2009, et non pas à celui du Conseil d’Etat, comme indiqué par l’article des Nouvelles… Bourde 1 !

Part ailleurs, l’article annonce : « La loi « informatique et liberté » de 1978, qui interdit les références à l’appartenance ethnique en France métropolitaine, les autorise explicitement pour la Nouvelle-Calédonie dans l’alinéa 3 de son article 31 ». Or, j’ai eu beau regarder l’article 31 dans tous les sens : que dalle ! Bourde 2 !

En revanche, l’article 8 précise en son point « I. - Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci. » : la règle, donc…

Le même article donne, parmi les exceptions non soumises à l’interdiction et notamment en son point « 7° Les traitements statistiques réalisés par l’Institut national de la statistique et des études économiques ou l’un des services statistiques ministériels dans le respect de la loi n° 51-711 du 7 juin 1951 sur l’obligation, la coordination et le secret en matière de statistiques, après avis du Conseil national de l’information statistique et dans les conditions prévues à l’article 25 de la présente loi ; »

En voici le texte annoté de cette loi pour ceux qui aiment.

A mon humble avis de non-spécialiste (je précise bien !), c’est sur cette disposition que se sont appuyés l’Etat et le gouvernement NC pour organiser, en se reposant sur l’ISEE, le recensement intégrant le critère ethnique. Je n'ai pas tout épluché, mais c'est ce qu'il me semble comprendre!

Et si c’est bien ça, la mention d’un avis obligatoire du Conseil d’Etat constitue une troisième bourde : le seul avis de la CNIL suffit, conformément à l’article 27 de la loi précisée ci-dessus, point « II. - Sont autorisés par arrêté ou, en cas de traitement opéré pour le compte d'un établissement public ou d'une personne morale de droit privé gérant un service public, par décision de l'organe délibérant chargé de leur organisation, pris après avis motivé et publié de la Commission nationale de l'informatique et des libertés :
(…)
3° Les traitements relatifs au recensement de la population, en métropole et dans les collectivités situées outre-mer ; »

Or, la CNIL a quant à elle bien donné son avis par délibération n° 2009-317 du 7 mai 2009 ‘estimant que « le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caractéristiques sociodémographiques propres au territoire de Nouvelle-Calédonie, répond à un motif d'intérêt public [...] ». ‘

Donc, le critère ethnique est donc bien légal, mais pas tout à fait pour la raison foireuse renvoyant à une référence fantaisiste donnée par l’article des Nouvelles… Ou je n'ai rien compris, ou tous les journalistes se sont servis à la même source ...

En passant, il est quand même intéressant de noter que la loi informatique et libertés prévoit pas moins de 8 catégories d’exceptions à la règle qui interdit « de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci » .

Il est donc inexact de dire que la Nouvelle-Calédonie a bénéficié d’un traitement de faveur, comme le laisse-entendre l’article des Nouvelles. Elle n’est même pas visée « explicitement » comme le dit l’article : bourde 4 !

La fausse piste viendrait donc de cet article des Nouvelles : quatre bourdes dans un encart de 10 lignes, c’est du concentré ma parole ! Une truie n’y retrouverait pas ses poussins…

Et je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas eu de rectificatif de la part des autorités compétentes comme on dit ! Maintenant, on voudrait inciter à faire des recours inutiles, comme ça, pour rigoler, qu’on ne se serait pas pris autrement : un bon p’tit coup de désinformation et c’est parti mon kiki !

Moi, j’m’en fous : j'ai pas pu cocher la case "Caldoche", alors depuis peu, je suis Kanak de citoyenneté !

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

dimanche 23 août 2009

Service des Archives: l'organigramme de résolution de problèmes.

En 2007, un « organigramme de résolution de problèmes » circulait sur Internet.

Nous l’avions revu et corrigé et intégré à un fichier Powerpoint, diffusé lors d’actions syndicales qui ont précédé la procédure disciplinaire infligée en octobre 2007.

Le document était traduit en anglais pour nos collègues anglophones (le congrès des archivistes du Pacifique avait eu lieu cette année là, à Nouméa).

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

vendredi 21 août 2009

Harcèlement moral, complément à la plainte du 7 août 2007.

Le 18 septembre 2007, comme suite à la plainte du 7 août 2007, nous avions déposé le complément ci-joint.

La liche venait en effet d’afficher ouvertement son adhésion « soudaine » à une organisation syndicale dont les membres s'étaient fait une spécialité: le soutien sans faille au chef de service.

Le masque tombait complètement donc…

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale





Honduras: la répression et les violations se poursuivent.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne129/180809

Honduras: la répression et les violations se poursuivent.

Bruxelles, le 18 août 2009 (CSI en ligne): la CSI, conjointement avec la CSA et ses organisations affiliées au Honduras, la CUTH, la CTH et la CGT, dénonce la répression, les disparitions forcées, les exécutions et l’utilisation d’armes à feu dont sont victimes les personnes ayant participé aux mobilisations populaires pacifiques pour protester contre le coup d’État et demander le rétablissement dans ses fonctions du président constitutionnel, Manuel Zelaya.

La mission syndicale internationale, composée de la Confédération syndicale des travailleurs et des travailleuses des Amériques (CSA/CSI) et des Fédérations syndicales internationales (FSI), qui s’est rendue au Honduras du 5 au 8 août, a notamment soutenu l’organisation d’une journée internationale de solidarité avec le peuple hondurien le 11 août et les initiatives du mouvement syndical hondurien en ce qui concerne l’établissement d’une nouvelle scène sociopolitique et la formulation de propositions politiques débouchant sur un nouveau projet pour le pays.

Des dizaines de milliers d’Honduriens et d’Honduriennes ont pris part à la marche nationale de résistance au coup d’État, le 12 août, parcourant plus de 120 kilomètres. Cette marche a malheureusement provoqué une grave répression de la part du gouvernement de facto.

Plusieurs personnes qui échappaient à la persécution de la police se sont réfugiées, le 12 août, dans les locaux du Sindicato de Trabajadores de la Bebida y Similares (Syndicat des travailleurs des boissons et des secteurs connexes – STIBYS) à Tegucigalpa, cernés par la police et les militaires pendant plus de deux heures jusqu’à l’intervention de la presse internationale, qui leur a permis d’en sortir sans grandes séquelles.

Ce même jour, au cours du couvre-feu, des individus d’identité inconnue ont tiré sur les bureaux du mouvement Vía Campesina, au Honduras, coordonné par le dirigeant paysan Rafael Alegría. Cet acte constitue clairement une attaque contre les organisations sociales et leurs dirigeants qui sont à la tête de la résistance contre le coup d’État. « Ces faits sont inacceptables. Les organisations sociales et syndicales jouent un rôle important dans la reconstruction de ce pays. La reconstruction du Honduras implique le rétablissement immédiat dans ses fonctions du président constitutionnel Manuel Zelaya », a affirmé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Deux événements cruciaux pour le Honduras sont prévus au cours des prochains jours, à savoir la visite d’une mission de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, suivie de la mission des chanceliers de l’OEA et du secrétaire général Insulza pour promouvoir l’approbation de l’Accord de San José par le régime de facto.

Dans une lettre
(uniquement en espagnol) adressée au secrétaire d’État de la Sécurité publique, la CSI exige le respect des droits des manifestants, que les 200 personnes disparues soient retrouvées saines et sauves dans les plus brefs délais et, plus particulièrement, la restauration de l’ordre constitutionnel et l’établissement d’une réconciliation nationale.

La CSI représente 170 millions de travailleurs/euses au sein de 313 organisations affiliées nationales dans 157 pays.
http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI
Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

jeudi 20 août 2009

Oxyde d'éthylène? Faites leur confiance: ils ne risquent rien!

L’oxyde d’éthylène est un gaz très efficace pour traiter les documents d’archives : bactéricide, fongicide, insecticide. C’est aussi un gaz très dangereux : cancérigène, explosif, toxique.

Durant plusieurs années et jusqu’en 1998, ce gaz a été très régulièrement utilisé au service des Archives, ceci alors que les conditions de sécurité n’étaient pas respectées ! Mieux encore : aucun agrément n’avait été délivré.

En 2000, le nouveau chef de service a résolu le problème, à sa manière : au lieu de faire mettre aux normes l’autoclave, il l’a vendue à un particulier !

Quelle redoutable efficacité : ça de base comme on dit.

Depuis, le seul traitement qui soit réalisé est insecticide, et encore, il a fallu se battre pour qu’il soit mis en place et il faut encore se battre pour qu’il soit respecté. Il y a peu en effet, au mois de mai, près de 900 boites d’archives ont été introduites sans traitement aucun… Parce qu'au mois de mai, fais ce qu’il te plaît ? Non, c'est tout le temps comme ça!

Voici une affiche que nous avions mise au panneau syndical du service pour dénoncer la situation d'insécurité avant la suppression de l'autoclave : elle y est restée durant des années…

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale


mardi 18 août 2009

En 2009, les spoliations foncières continuent, et dans le droit commun svp !

Quelle ne fut pas notre surprise, à Claude Yeiwene et à moi, lorsque nous découvrîmes récemment, au JONC, le texte suivant :

Arrêté n° 2009-1885/GNC du 14 avril 2009 désaffectant de la direction des affaires culturelles et coutumières une partie du lot n° 26 section île Nou sise commune de Nouméa, d'une superficie de 24 a 89 ca environ (p. 3127).

L’arrêté ne précise pas au moins deux informations :

- Ce lot (numéro 26 section île Nou) est situé à droite en arrivant au service des archives ; il est en fait affecté au service des Archives.
- La nouvelle affectation n’est pas donnée.

Bizarre, bizarre, autant qu'étrange!

Après une petite enquête, il semblerait que la désaffectation ait été justifiée par la volonté de mettre à la disposition des étudiants un parking durant les travaux ou d'y installer un bâtiment pour les Jeux du Pacifique, ou un peu des deux, nous n’avons pas tout saisi.
L’accord aurait été donné par l’ancien chef de service des archives! Tout s'explique donc ... Y'en a qui sont fin généreux avec les biens des autres, dites-donc !

Bravo ! Il est beau le rééquilibrage! Eh bien, nous, on n’est pas d’accord, mais alors, pas du tout !

En quoi cela vous regarde-t-il ne manqueront pas de nous dire certains ?
La réponse est simple : l’actuelle maison du gardien du bâtiment du service des Archives est occupée par le directeur des affaires culturelles et coutumières. Or, parmi nos revendications, il en figure une concernant cette question : nous demandons à ce que cette maison soit réaffectée à un agent du service qui remplira la fonction de gardien, comme par le passé et comme partout dans le monde : ça fait partie des mesures de sécurité !

Et voilà-t-y pas que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ne trouve rien de mieux que de déshabiller sa seule direction kanak pour -peut être- habiller un Etat français déjà vêtu de blanc sur son 31 (si l’affectation se fait bien au profit de l’université dite de Nouvelle-Calédonie qui n’en est pas moins un établissement public d’Etat). Un terrain qui aurait pu héberger la DACC, toujours SDF, et pourquoi pas une maison de fonction pour la direction ?

Or, l’Etat français n'est pas "à poil": il dispose d’une belle garde-robe, et même de plusieurs centaines d’hectares à Nouville, tout juste à côté de la parcelle désaffectée, depuis que ces terres, spoliées aux gens de l’endroit en 1853, ont été cédées par « La Grande Muette » à l’Etat en 2007.

Et qui a signé cette nouvelle prise de possession : Eric Babin et Harold Martin, ça de base ! Et Dewe, comment se fait-il qu’elle n’ait pas visé? Son secteur était pourtant directement concerné!

Donc, et pour résumer, pendant que les élus indépendantistes maintiennent leurs revendications foncières sur un plan politiques, ils laissent la seule direction kanak, toujours SDF, se faire spolier d’une parcelle de 24 ares 89 ca environ, à Nouville. Il doit y avoir une feinte quelque part mais nous, ben on n’a rien compris ! Rien du tout…

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

Journée internationale de la jeunesse: les emplois verts.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

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128/120809

Journée internationale de la jeunesse: Les emplois verts – Notre défi, notre avenir

Bruxelles, le 12 août 2009 (CSI en ligne): Conformément au souhait de l’Assemblée générale des Nations Unies, nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale de la jeunesse. Partout dans le monde, des jeunes se mobilisent autour du thème « Durabilité: notre défi, notre avenir ».

À l’occasion de cette Journée internationale, la CSI et son Comité de la jeunesse ont décidé de se concentrer plus spécifiquement sur le changement climatique et sur les emplois verts, les jeunes syndicalistes lutte aujourd’hui pour le droit à des emplois durables, décents et respectueux de l'environnement.

Le changement climatique est le principal problème environnemental auquel l’humanité est confrontée. Il est à l’origine de la multiplication d’événements climatiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur et de froid. Ses conséquences accentuent les processus de désertification et d’érosion, les changements irréversibles dans les écosystèmes et la perte de biodiversité. Le changement climatique affectera tous les aspects de la vie des jeunes: l’approvisionnement en eau et en nourriture, la répartition et les zones d’influence de certaines maladies, ainsi que nos modes de production et de consommation. L’emploi sera lui aussi touché alors que les jeunes courent déjà davantage de risques que d’autres groupes de travailleurs.

La détérioration du climat aura des conséquences directes dans le monde entier, mais ses impacts immédiats toucheront en priorité les plus pauvres et les plus vulnérables, sans compter qu’elle rendra notre planète moins hospitalière pour les générations à venir.

La solidarité intra et intergénérationnelle est indispensable pour apporter une réponse au changement climatique. La répartition inégale actuelle des conséquences du changement climatique se répercutera sur les plus vulnérables et aggravera la situation extrême dans laquelle ils vivent déjà. C’est aujourd’hui qu’il faut adopter les changements permettant de s’orienter plus rapidement vers une économie à faibles émissions de carbone si l’on désire préserver des moyens de subsistance et des perspectives pour demain.

Les jeunes syndicalistes veulent participer à la solution prônant une société plus juste, plus responsable du point de vue de l’environnement et qui respecte les droits humains et du travail. Ils ont la double ambition de parvenir à la solidarité aujourd’hui et de protéger les besoins à venir.

Ils soulignent combien il est important de soutenir et d’aider les plus vulnérables lors de la transition et de construire une économie verte et pérenne qui crée des emplois tout en tenant compte des inégalités environnementales, économiques et sociales.

Une justice climatique, la défense des droits et la protection sociale sont des éléments essentiels d'un avenir juste et durable !

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays.

Site web: http://www.ituc-csi.orghttp://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 or +32 476 621 018.

dimanche 16 août 2009

Raciste ? Pire: antisémite!

Sur Caledosphere, certains blogueurs sont persuadés que je suis raciste anti-métropolitain, et mieux, que je prône cette forme de racisme.

Tout ça, parce que j’ai posté un coup de gueule anti-zor de base … et que j'ai dit que j’étais raciste envers les « de base »!

L’expérience démontre, comme le résume parfaitement le proberbe, qu’il n’y a pire sourd que l’aveugle guidant un malvoyant vers un hôpital se moquant de la charité, surtout quand le sourd est une grosse feignasse comme on en trouve beaucoup (et je sais de quoi je parle: j’en ai une pas très loin !).

Alors oui, je suis raciste, anti "de base" (Zor y compris), tiens. Je suis même antisémite, à la Dieudonné, compris et expliqué par notre cher Francky Lewis dans une interview accordée à tatele.nc.

Pour vous, en exclusivité, et parce que vous le valez bien, voici une transcription rapide d’un extrait de l’interview de Francky Lewis, qui vient tout juste de tirer au sort une photo sur laquelle apparaît un certain humoriste:

- « Dieudonné

- Alors, il t’amuse, lui ?

- Non seulement il m’amuse, mais j’admire son courage...

- Tu trouves qu’il est courageux ?

- J’admire son courage et son engagement politique.

- Tu trouves pas qu’il va un peu trop loin ?

- C’est ce que les media en disent, c’est ce que les media aimeraient qu’on croie, c’est ce que les media s’évertuent à faire croire, mais je ne pense pas qu’il aille trop loin… Parce que on peut difficilement condamner quelqu’un en disant qu’il va trop loin, juste parce qu’on a n’a pas véritablement saisi la nuance de ses propos…

- Et quand tu vois qu’il va se lancer en politique, c’est ce qu’il voulait faire aux Européennes, avec une liste carrément antisémite...

- Non, non…

- ... est-ce que tu ne trouves pas que ça va un petit peu trop loin, quant même ?

- Ben voilà, justement, c’est la caractéristique parfaite des gens qui accusent sans savoir : Dieudonné n’est pas antisémite, il est antisionniste. Et maintenant, moi j’aimerais pouvoir poser la question : savez-vous la différence qu’il existe entre antisémite, qui est à condamner complétement, et antisioniste ? Faites-vous la différence entre le judaïsme et le sionisme ? Donc à partir du moment où on fait cette différence, la vérité découle d’elle-même. Et surtout pas antisémite, surtout pas.

- Ouais, mais en même temps il fait venir sur un de ses spectacles Faurisson qui est un des détracteurs, et qui continue, un historien qui continue de nier l’existence des chambres à gaz...

- Détracteur, détracteur, le terme est gentil: il est considéré comme négationniste… ça veut dire que la pensée unique peut être, car maintenant, y’en a marre…ça veut dire qu’on n’a plus le droit d’avoir d’avis, on n’a plus le droit d’inviter des gens qui sont les Infréquentables, on n’a plus le droit de rien donc ? Ben, pourquoi ne pas nous bâillonner, ou nous couper la langue, ou nous amputer quelque chose dans l’esprit dès tout petit ? Et ce sera beaucoup plus clair et simple ! Elle est où la liberté d’expression là dedans ?

- Tu crois justement Francky qu’on peut rire de tout ?

- Mais bien sûr qu’on peut rire de tout. Et je crois qu’on doit rire de tout. On doit rire de tout avec retenue et respect. On peut très bien rire en se moquant et en dénigrant, et là c’est pas bon et on peut très bien rigoler pour à la fois dédramatiser et parfois comprendre ce que le sérieux n’arrive pas à faire passer. L’humour est un bien intéressant, est un bon remède… »

Que dire de plus? Lisez l'interview jusqu'au bout, parce que Francky Lewis cite plus loin de nouveau l'image faite de Dieudonné, dans un autre contexte. J'adhère...

Quant aux "oreilles bouchées", s'il vous plaît, essayez de voir plus loin que le bout de votre nez, comme dirait l'autre!

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

samedi 15 août 2009

Harcèlement moral: un autre type de liche.

Le 7 août 2007, suite à la découverte d’un cahier me mettant en cause, j’ai porté plainte, après avoir demandé protection à mon employeur conformément à la délibération n°81 du 24 juillet 1990 portant droits et obligations des fonctionnaires, article 10 :

« Les fonctionnaires bénéficient, à l’occasion de leurs fonctions, d’une protection organisée par la collectivité dont ils dépendent, conformément aux règles fixées par le code pénal et les lois spéciales.
Lorsqu’un fonctionnaire a été poursuivi par un tiers pour faute de service et que le conflit d’attribution n’a pas été élevé, la collectivité dont il dépend doit, dans la mesure où une faute personnelle détachable de l’exercice de ses fonctions n’est pas imputable à ce fonctionnaire, le couvrir des condamnations civiles prononcées contre lui.
La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
La collectivité publique est subrogée aux droits de la victime pour obtenir des auteurs des menaces ou des attaques la restitution des sommes versées au fonctionnaire intéressé. Elle dispose en outre, aux mêmes fins, d’une action directe qu’elle peut exercer au besoin par voie de constitution de partie civile devant la juridiction pénale. »


Aucune suite n’a été donnée à cette demande. La plainte a quant à elle été classée ... sans suite! Comme les suivantes d’ailleurs, déposées après des agressions du même style et du même auteur: "Le Bleu", un autre type de liche donc...

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale









vendredi 14 août 2009

Service des Archives: bilan dressé en 1997.

En 1997, l’année des « 10 ans d’archives », nous avions rédigé cet article pour le journal de FO, afin de présenter le service des Archives et aussi de dresser le bilan de nos actions.

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

mercredi 12 août 2009

Birmanie : la CSI dénonce la condamnation d’Aung San Suu Kyi.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne
127/110809

Birmanie : La CSI dénonce la condamnation d’Aung San Suu Kyi et réclame sa libération immédiate

Bruxelles, le 11 août 2009 (CSI EnLigne) : La CSI dénonce catégoriquement le verdict survenu ce mardi à l’encontre d’Aung San Suu Kyi et réclame sa libération immédiate et sans condition. Au terme d’un procès que la CSI qualifie de fantoche, la leader de l’opposition birmane, lauréate du prix Nobel de la Paix, s’est d’abord vue condamnée à trois ans de prison et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence, une peine que le chef de la junte Than Shwe a commué en 18 mois de résidence surveillée.

Réuni à la prison d'Insein, au nord de Rangoun, le tribunal a reconnu Aung Suu Kyi coupable d'avoir violé les termes régissant depuis 2003 son assignation à résidence. Pour rappel des faits, elle avait brièvement hébergé en mai dernier l’américain John Yettaw qui avait réussi bizarrement à nager jusqu'à son domicile, situé au bord d'un lac. Il a pour sa part été condamné à sept ans de travaux forcés.

Pour la CSI, il est évident que cette parodie de procès visait avant tout à faire en sorte que la figure de proue de l’opposition birmane ne puisse jouer aucun rôle dans les prochaines « élections » nationales, annoncée en 2010. Si aucune mesure de clémence n’est annoncée d’ici 2010, la peine prononcée aujourd’hui devrait en effet empêcher Aung San Suu Kyi de se présenter à ces élections.

Depuis 1989, Aung San Suu Kyi a été assignée à résidence durant plus de 13 ans, mesure qualifié par l’ONU d’atteinte flagrante au droit international, de même qu’à la législation birmane.

En septembre 2007, un important mouvement non violent formé de moines, de religieuses bouddhistes et de militants pour la démocratie a manifesté contre le régime militaire. Cette « Révolution Safran » s’est soldée par un bain de sang lorsque l’armée a ouvert le feu sur la foule à l’issue de 11 jours de manifestations, suivi d’une vague d’arrestations massive. Moins d’un an plus tard, le régime a tiré parti d’un cyclone dévastateur pour procéder à de nouvelles arrestations de militants et faire ratifier une nouvelle constitution à l’issue d’un référendum frauduleux tenu quelques jours à peine après le passage du cyclone.

Dénonçant une fois encore la répression abjecte que subit le peuple birman, la CSI réclame la libération immédiate et sans condition d’Aung San Suu Kyi, de même que la libération des plus de 2.100 autres prisonniers politiques actuellement détenus en Birmanie, parmi lesquels se trouvent des militants syndicaux.

Lire aussi l’interview de Maung Maung, secrétaire général de la FTUB (Fédération des syndicats de Birmanie) à l’adresse :
http://www.ituc-csi.org/spip.php?article3831&lang=fr . Dans cette interview, Maung Maung fait le point sur la répression antisyndicale et appelle à des sanctions économiques internationales supplémentaires à l’encontre de la dictature birmane.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays. Site web:
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Recensement : depuis hier matin, je suis Kanak de citoyenneté.

J’étais sur le point de quitter mon domicile hier matin lorsque je fus intercepté par une jeune femme, pour le fameux recensement. Elle m’a de suite rassuré en me précisant que l’affaire ne prendrait qu’une dizaine de minutes et c’est vrai : le questionnaire est relativement court.

Sauf pour une rubrique : celle relative au choix de la communauté…

« A quelle(s) communauté(s) estimez vous appartenir ?

Européenne □ 1
Indonésienne □ 2
Kanak □ 3
Ni-Vanuatu □ 4
Tahitienne □ 5
Vietnamienne 6
Wallisienne, Futunienne □ 7
Autre asiatique □ 8
Autre □ 9 »

Bien entendu, force est de noter que la présentation est alphabétique et quelque peu en contradiction avec l’esprit de l’Accord de Nouméa, et notamment de son préambule. Qu'il n'est fait aucune distinction entre les gens d'ici qui se considèrent comme des Européens et ceux qui débarquent ...

Après avoir passé en revue toutes les communautés figurant en face des cases à cocher, j’ai dû me rendre à l’évidence : les Caldoches n’existent pas ! Pas plus que les Calédoniens et encore moins les métis...

Encore un coup de ces familles qui vivent comme des Européens depuis leur arrivée dans ce pays et qui s’estiment culturellement identiques à ceux qui viennent de débarquer… tout en revendiquant leur spécificité ! Et de ceux qui ne souhaitent pas que soient chiffrées les arrivées massives de ces 20 dernières années.

J'ai un message perso pour ceux là, si vous en connaissez ou s'ils lisent ce billet: "Ne prenez pas votre cas pour une généralité, s'il vous plaît, c'est lassant à la fin!"

Je ne comprends pas comment les Indépendantistes ont pu laisser passer ça... Dire que d'autres, souvent "d'ailleurs", font tout un cinéma pour dénoncer le communautarisme. Qu'ils soient rassurés, pour ceux qui ne se considèrent comme "pas d'ici": ils seront comptabilisés avec les descendants de "Pionniers": ça, c'est une promotion!

Du coup j’ai coché la case se trouvant en face de la communauté dans laquelle je me reconnais le mieux : ça tombe bien, c’est celle du peuple « premier » comme on dit maintenant : KANAK !

Sur mon lieu de travail j’en ai parlé à une collègue, de Lifou, qui m’a dit : « Ma belle sœur est Caldoche et elle a fait comme toi, pour les mêmes raisons que toi ! ». Comme quoi, l’instinct est plus fort que les mesquines manipulations de certains esprits étriqués !

D’une certaine manière, je suis en avance sur mon temps, parce que faut pas se leurrer, d’ici quelques années, on sera tous de nationalité kanak, sauf les ressortissants étrangers bien sûr…

Et puis, le jour où les Accords de La Crouen auront été signés, je n’hésiterai pas à faire valoir mon ancienneté. Pourquoi ? Ben pour revendiquer la prime tiens…

Alors si tu es Calédonien, Caldoche et/ou métis et que tu refuse de cocher la case "Européen (parce que c'est à 22 000!) ou la case "Autre" (parce que tu n'es pas un alien et que tu refuses le statut de "déchet communautaire"!), prends une longueur d’avance : coche la case Kanak.

J'ai même signé!

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

mardi 11 août 2009

11 août: Journée de solidarité internationale avec le Honduras.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne
126/100809

11 août: Journée de solidarité internationale avec le Honduras

Bruxelles, le 10 août 2009 (CSI en ligne): Voilà plus d’un mois que le Honduras a connu un coup d’État et, malheureusement, les perspectives d’un accord négocié à la crise se font de plus en plus ténues, tandis que la répression et la violence se poursuivent par une série de restrictions aux libertés de réunion et d’expression, ainsi que par le harcèlement et la répression de tout type de manifestation opposée au Gouvernement de fait.

La Mission syndicale de solidarité avec le Honduras de la CSA et des FSI s’est rendue dans le pays du 5 au 8 août et vient de finir ses travaux (
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Informe_Final_Mision_CSA_y_FSI._Honduras_pdf.pdf ). Ses membres ont pu constater l’esprit de lutte et d’engagement du peuple du Honduras qui continue de manifester dans les rues pour exiger le retour du président Manuel Zelaya et le rétablissement des institutions démocratiques du pays.

La mission internationale, le Front national de résistance au coup d’État et les trois affiliées au Honduras – la CUTH, la CTH et la CGT – demandent, entre autres, le maintien et le renforcement de la solidarité internationale avec le peuple hondurien.

Dans cette optique, les membres de la mission proposent la tenue, demain 11 août, d’une journée internationale de solidarité avec le peuple du Honduras, marquant le rejet et la condamnation du coup d’État, et prônant le rétablissement de l’État de droit et de la démocratie dans le pays. Des rassemblements devant les ambassades du Honduras dans chaque pays sont prévus tout au long de la journée qui se poursuivra le 12 août, date à laquelle le mouvement de résistance fera son entrée dans la capitale Tegucigalpa et dans la ville de San Pedro Sula afin d’exiger le retour du régime constitutionnel.

La CSI s’associe à son organisation régionale pour les Amériques, la CSA, et aux Fédérations syndicales internationales (FSI). Elle soutient cette journée internationale de solidarité avec le Honduras et exige le retour de Manuel Zelaya et son rétablissement, dans les plus brefs délais, à la présidence constitutionnelle du pays.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays. Site web:
http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 or +32 476 621 018.

Vol de Zors sans gêne hier chez Géant.

Hier soir, un peu avant 19 heures, je me trouvais à une caisse réservée aux porteurs de la carte Avantages chez Géant lorsque je subis une attaque de Zors sans gêne en bonne et due forme.

Le premier du binôme se trouvait devant moi, avec deux ou trois articles, lorsque fort inopinément il aperçut, comme ça, comme par hasard, sans doute errant en fin de queue (faut dire qu’il y avait du monde), l’un de ses congénères, à qui il ne manqua pas de s’écrier : « Mais Dubon (soyons polis), que fais-tu-là ? (sous entendu: « à faire la queue comme un con du coin ») Rejoins-moi donc ! ». Et voilà-t-y pas que "Dubon" remonta la queue pour rejoindre son acolyte, en nous passant devant comme si de rien n'était...

C’est ma compagne qui réagit la première (moi j’étais un peu fatigué dirons-nous et pour être franc, j'aurais laissé passé: "Dubon" le blond n'avait qu'un pack de bières à la main) en faisant remarquer à "Dubon" que ça ne se faisait pas. "Dubon" lui rétorqua, un sourire narquois aux lèvres, que lui et le son hôte, c’était comme un vrai couple, ce qui, à ses yeux, justifiait sa remontée de la queue, comme lorsqu'une épouse rejoint son mari...

C’est lorsque "Dubon" en vint à devenir agressif dans le verbe avec ma compagne (dans le geste, il s'en serait pris une!) que ma "sérénité troudbalienne" (© Francky Lewis) en fut vraiment affectée. Je lui tins en gros ce langage : « "Dubon", si tu avais demandé avant de remonter la file, tu n’en serais pas là. » (il m'arrive en effet régulièrement d'être invité par des clients à passer devant eux, lorsque je n'ai que quelques articles dans les mains, mais je ne demande jamais rien; je le fais moi même quand je le peux: c'est "la coutume" ici!) avant d’interpeller la pauvre caissière pour lui signaler que le resquilleur n’avait pas fait la queue. La pauvre, parce qu’elle était bien gênée. "Dubon", sûr de son bon droit, répliqua en gros que, de toute manière, il ferait comme ça lui plairait.

Nous échangeâmes quelques propos acérés sur leur comportement de nouveaux débarqués dans notre belle ancienne colonie lorsque la caissière leur posa LA question, un joli petit sourire aux lèvres : « Vous avez la carte Avantages ? ». C’est cet instant précis qui fut jouissif : "Dubon", en bon gros Zor de base, avait posé sur son pack de 24 bières (ah, j’aimerais tant qu’il lise ces lignes et ramène son visage pâle!) son gros chéquier bien en évidence… Il fut reconduit à la frontière de la file.

Mais ce n’est pas tout : il se trouve que le premier membre du binôme ("le mari") était détenteur d'une carte bleue, et pas de la carte magique du lieu! En temps normal, je pense que la caissière lui aurait fait une fleur et qu’il serait passé, en réglant à une autre caisse. Mais là, il fut lui aussi refoulé ! Nous l'entendîmes maugréer de sa voix fluette « Oh, ce n'est pas juste, ça fait une demi-heure que je fais la queue». Vol de Zors sans gêne? Désinsectisation immédiate alors. Je n'eus pas le temps de le leur dire, alors j'espère que d'une manière ou d'une autre ils liront ces lignes ou que quelqu'un le leur rapportera, parce qu'ils ne manqueront bien entendu pas de se plaindre des gens d'ici: "BIEN FAIT POUR LEURS GUEULES!".

"Dubon", sans doute ulcéré par un tel revirement de situation, nous fit, avant de partir, son sourire narquois aux lèvres, une remarque du style: « Ah, ils doivent être bien contents ». Je lui répondis que non, que j'étais simplement dégoûté par leur comportement… Mais avec du recul, oui, JE SUIS FIN CONTENT finalement!

A 18 heures 57 et 36 secondes, nous passions à la caisse. Les deux "bons" (soyons polis!) se retapaient une queue un peu plus loin, unis comme un couple qui s'aime dans l'adversité! J'espère qu'ils y ont pris beaucoup de plaisir...

Quel rapport avec le syndicalisme qui colore ce blog ?

Premièrement, je reste persuadé que si à leur arrivée sans doute récente en Nouvelle-Calédonie, on avait fait lire le préambule de l’Accord de Nouméa à "Dubon" et à son petit copain –comme on le demande à la CSTNC (voir le dernier point de notre cahier de revendications du 10 avril 2009 sur les signes identitaires)- ils se seraient peut être comportés différemment (peut être j’ai dit, parce que des envahiZors sans gêne, on ne les rééduque pas comme ça).

Deuxièmement, quand je pense qu’en ce moment, certains n’arrêtent pas de dénoncer la vulgarité de certains membres de l’USTKE, et jamais (à part l'excellent Olivier Houdan) celle de ces nouveaux débarqués souvent à l’origine de troubles divers et variés, avec leur casque colonial vissé sur leur tête de lien (soyons polis!), et leur sourire narquois aux lèvres, ça me surprend toujours! Quelqu'un d'ici ne se serait jamais comporté comme ces deux "bons" à la caisse... JAMAIS!

Ce qui me fait plaisir, c'est que le bourrin au visage pâle rosi, sans doute par l'alcool, se fera tôt ou tard péter la gueule (c'est inévitable!), et là, on entendra parler de l'intolérance des gens du Pays, bien sûr! Ce sont des sans gêne comme ces deux-là qui ternissent la réputation de ceux qui viennent apporter leur pierre dans la construction de ce Pays et qui fort heureusement, ne sont pas tous réduits à cette caricature de Zors!

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

dimanche 9 août 2009

Service des Archives: cahier de revendications de 1997.

D’ailleurs, et comme suite au billet précédent, après le cahier de doléances du personnel du 20 septembre 1993 et le cahier de revendications de 2006, voici dès à présent le cahier diffusé en 1997 sous la forme d’un dépliant.

Il est en français et en anglais, parce que cette année là, le congrès des archivistes du Pacifique (PARBICA) s'est tenu à Nouméa.

Il aura fallu attendre 10 ans pour qu'un nouveau congrès se tienne en Nouvelle-Calédonie, en 2007.

Nous reviendrons ultérieurement sur ces manifestations importantes pour notre métier, compte tenu de notre isolement géographique.

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale




Service des Archives: l'assemblée générale constitutive.

Comme suite à la naissance du conflit au service des archives en 1993, voici un document historique supplémentaire : le procès verbal de l’assemblée générale constitutive du syndicat des archives, tenue le 23 juin 1994 à 17 heures.

Nous fournirons ultérieurement les différentes versions du cahier de revendications: si le fond est toujours resté le même, la forme a parfois varié…

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

samedi 8 août 2009

Après Leonidas et les 300, Jean-Claude et les 3 singes?

Le roi de Sparte, à ne pas confondre avec Leonidas le chocolatier belge ou d’autres homonymes…

Jean-Claude Nègre doit être fin content : il a eu droit aux honneurs des Nouvelles calédoniennes du 6 août 2009 et Dieu sait qu’il aime ça !

Selon cet article, "Des dizaines d’adhérents ont quitté FO pour créer l’Union syndicale des salariés de la Nouvelle-Calédonie (USS-NC). Il s’agit de partisans de Jean-Claude Nègre, l’ex-secrétaire général évincé par Didier Kaddour en avril. Lui-même pourrait bientôt quitter FO."
La cerise sur le gâteau, c’est quand on apprend que "Les démissionnaires se plaignent de « pratiques courantes à la CSTNC et à l’USTKE » pour justifier leur départ."

Mais de quelles pratiques de la CSTNC ? Faut préciser les gars ! Parce que si ces allégations diffamatoires continuent, c’est la plainte qui vous pend au nez, et ce ne sera pas la première fois que Jean-Claude Nègre sera condamné pour diffamation d’ailleurs. Qu’il se calme donc dans ses déclarations : faudrait pas qu’il oublie que deux procédures au pénal l’impliquant suivent toujours leur cours. Y’en a à qui l’expérience ne sert pas beaucoup dites-donc…

De plus, les pratiques syndicales de Jean-Claude Nègre, elles sont pas terribles, terribles il me semble. Pour ne donner qu’un seul exemple que je connais très bien pour en avoir été la victime directe (mais il y en a d’autres), je rappelle quand même qu’exclure un camarade, sans l’entendre, en son absence, pour des motifs non fondés, avant de radier (deux fois s’il vous plaît) le syndicat de base dont il est le secrétaire générale puis de le livrer à son employeur avec qui il a des relations tendues, ce n’est pas très syndical tout ça !

Tout ça parce que j’avais demandé, avec insistance, des explications sur de curieuses disparitions d’argent! Explications jamais données d’ailleurs. Mon petit doigt me dit que si la nouvelle équipe épluchait les comptes, elle aurait quelques surprises ! De plus, rien ne l’empêche de demander à Jean-Claude Nègre le remboursement des sommes qu’il a fait perdre à FO, pour régler des comptes personnels : il n’y a pas prescription, ni au civil, ni au pénal, et 4 millions de francs CFP, ma foi, ça ne se refuse pas !

En effet, quand on sait que toutes les décisions dignes du plus borné des patrons, prises à mon encontre par ce syndicaliste de salon (trois en tout pour l’instant) ont été annulées et ont coûté environ 4 millions de francs CFP à une centrale syndicale sans le sou, par sa faute d’ailleurs, on comprend mieux pourquoi les membres de la commission administrative ont désavoué l’équipe « historique » : Nègre et son acolyte Bernaleau…

"« Je resterai tant qu’on ne me coupera pas les ailes », déclarait-il hier. « Sinon, je me retournerai vers un syndicat qui acceptera ma collaboration et mon expérience ». Ce syndicat ne sera sans doute pas Force ouvrière." Ben ça !

Et pas non plus la CSTNC, ni l’USTKE : peut être le tout nouveau URSS-NC ? Moi, je préfèrerais qu’il intègre une autre centrale, avec son petit noyau. Je parie qu’en moins de deux ans, il renouvelle l’exploit réalisé à FO : diviser le nombre des adhérents par deux et vider les comptes surtout : serait-il excessivement généreux, le Jean-Claude, avec l’argent des autres ?

Pour finir, chacun sait que Jean-Claude Nègre est aussi bon travailleur que syndicaliste : la preuve, la sécurité au CHT, c’est lui ! Faudrait pas que le CHT lui demande des comptes, maintenant qu’il est tout seul entouré de ses trois singes, vous savez, ceux qui se bouchent les orifices de la perception...



Les trois singes


Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

vendredi 7 août 2009

Coup d’envoi de la campagne pour la paix et l’abolition des armes nucléaires.

CONFEDERATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI EnLigne
125/030809
Coup d’envoi de la campagne pour la paix et l’abolition des armes nucléaires à la veille de la Conférence TNP.
Bruxelles, août 2009 (CSI EnLigne) : La Confédération syndicale internationale (CSI) et les Maires pour la Paix donnent, aujourd’hui, le coup d’envoi d’une campagne internationale pour la paix et l’abolition des armes nucléaires à l’horizon 2020. Soixante-quatre ans après les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, le risque d’une prolifération des armes nucléaires est grave et ne cesse de croître.
Les armes nucléaires représentent une menace pour l’humanité entière et sont moralement inacceptables. Le risque qu’elles font courir à l’humanité dépasse de loin n’importe quel problème qu’elles sont censées résoudre. Il y a actuellement, dans le monde près de 24.000 armes nucléaires. La puissance destructrice totale de ces arsenaux suffirait à causer une dévastation équivalente à 400.000 Hiroshima, où une seule bombe a tué plus de 140.000 personnes.
Les conflits ont souvent pour origine la pauvreté, l’inégalité, les violations des droits humains, y compris les droits des travailleurs, l’absence de travail décent, la corruption et la mauvaise gouvernance. Les syndicats contribuent à combattre les causes de conflits et encouragent le maintien de la paix à travers leur lutte pour la solidarité et la justice sociale.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) constitue un instrument vital pour parvenir au désarmement et à l’élimination totale des armements nucléaires. La CSI prône la pleine ratification et l’application par tous les États membres des Nations unies du TNP, ainsi que de tous les autres instruments visant au désarmement et à l’établissement d’une paix durable.
La CSI a lancé une pétition pour dire « Non aux armes nucléaires ! » Cette pétition sera délivrée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, à l’occasion de la prochaine Conférence sur le TNP, au siège de l’ONU, à New York. « Les armes nucléaires représentent une grave menace pour la paix et la sécurité de l’humanité et doivent être totalement abolies », a dit Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.
« La victoire dans la lutte pour le désarmement mondial, y compris l’abolition des armes nucléaires, permettrait de débloquer les ressources nécessaires pour répondre aux besoins économiques et sociaux et aider l’économie mondiale à sortir de la profonde récession mondiale qui coûte des dizaines de millions d’emplois », a déclaré Tsuyoshi Takagi, président de la Confédération syndicale japonaise (RENGO) et vice-président de la CSI.
« Nous devons lutter tous ensemble contre ces armes conçues spécifiquement pour décimer des populations », a souligné Tadatoshi Akiba, maire d’Hiroshima. « Il y a urgence – et c’est pour cette raison que les Maires pour la Paix ont initié la campagne Vision 2020. » Le maire Akiba est président de l’organisation internationale Maires pour la Paix.
Lien permettant d’accéder au site Internet de la campagne :
http://www.ituc-csi.org/peace http://www.2020visioncampaign.org
L’organisation Maires pour la Paix, qui regroupe plus de 3.000 villes membres dans 134 pays, a le projet de construire la solidarité et de faciliter la coordination entre les villes qui soutiennent le Programme pour Promouvoir la Solidarité des Villes pour l'Abolition Totale des Armes Nucléaires. Son premier but est de travailler internationalement pour élever la conscience à l'égard de l'abolition des armes nucléaires.
La CSI représente 170 millions de travailleurs dans 312 organisations affiliées dans 157 pays et territoires.
Site Internet :
http://www.ituc-csi.org/ http://www.youtube.com/ITUCCSI
Pour plus d’informations, prière de contacter la CSI :
+32 487 38 44 91 (Kristin Blom, responsable des campagnes)
Vous pouvez également contacter :
Pol D’Huyvetter, Director International Secretariat for Mayors for Peace 2020 Vision Campaign. Courriel : pol@2020visioncampaign.org +81 80 16 30 61 79
Division internationale de la Confédération syndicale japonaise (RENGO)
+81 3 5295 0526

jeudi 6 août 2009

Contamination d'un service d'archives par des champignons.

Pour ceux que la conservation des archives intéresse, voici un reportage officiel sur la contamination d'un service d'archives par pas moins d’une douzaine d’espèces de champignons...

Y’a pas que les termites dans la vie, non mais des fois !

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC administration générale

« Meurtre d'un patron par des salariés en Chine ».

L'histoire racontée par Le Monde

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

mercredi 5 août 2009

Service des archives: la réaction de "l'hôpital".

mardi 4 août 2009

Honduras : après le coup d’État, des violations flagrantes des droits humains et syndicaux.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne

124/310709

Honduras : Après le coup d’État, des violations flagrantes des droits humains et syndicaux

Bruxelles, 31 juillet 2009 : La Confédération syndicale internationale (CSI) réitère sa condamnation sans ambages du coup d’État militaire survenu au Honduras le 28 juin 2009, qui a eu pour principale motivation la séquestration, la destitution et l’expulsion du pays du président Manuel Zelaya Rosales. Cette nouvelle déclaration fait suite à la condamnation prononcée conjointement avec la Confédération syndicale des travailleuses et travailleurs des Amériques (CSA), le 8 juillet 2009 (
http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Resolucion_Honduras_CE_de_la_CSA_-_EN.pdf ).

Le coup d’État a suscité une vague de protestation massive à l’échelle internationale, tant au niveau politique que syndical. La communauté internationale, à travers l’Assemblée générale des Nations unies et l’Organisation des États américains (OEA), a exprimé sa condamnation et son rejet du coup d’État militaire et a demandé unanimement et sans ambages le retour à l’ordre constitutionnel et le respect de l’État de droit, moyennant le rétablissement dans ses fonctions de Manuel Zelaya, président légitime du Honduras.

Ce nonobstant et malgré la pression exercée sur le gouvernement de facto de Micheletti, y compris la suspension du Honduras de la Charte démocratique interaméricaine de l’OEA décrétée au lendemain du coup d’État du 28 juin 2009, la suspension de l’aide économique et militaire des États-Unis et la révocation des visas de quatre des principaux putschistes, la situation n’a toujours pas pu être résolue, cependant que la médiation du président costaricain Oscar Arias et l’Accord de San José pour la réconciliation nationale et le renforcement de la démocratie au Honduras, présenté aux parties le 22 juillet, n’ont toujours pas produit le moindre résultat.

Les rapports émanant du Honduras depuis le putsch militaire ont relevé une succession d’atteintes graves aux droits humains, y compris au moins 8 assassinats, plus de 150 arrestations, des attaques avec coups et blessures, des menaces incessantes, des atteintes à la liberté d’expression et d’information et des restrictions à la liberté de mouvement, le tout dans un contexte de persécution politique flagrante qui vise, au premier chef, les dirigeants politiques et syndicaux, les défenseurs des droits humains, les dirigeants d’organisations à vocation sociale, les journalistes et les ressortissants étrangers, entre autres. De nombreux membres de l’opposition populaire au putsch ont subi une répression brutale aux mains des militaires et d’agents de la police nationale. Parmi eux figurent des paysans, des ouvriers, des étudiants, des maîtresses de maison, des institutrices et des vendeurs ambulants, entre autres. La police et l’armée ont arrêté 250 personnes qui avaient formé un barrage routier dans la localité d’Olancho pour protester contre le régime instauré par les putschistes et exiger le retour du pays à l’ordre démocratique.

En l’absence du moindre signe augurant d’un rétablissement prochain de l’ordre constitutionnel, la CSI demande à l’ONU, à l’OEA, à l’Union européenne, aux gouvernements et à la communauté internationale en général de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour :

* Réaffirmer leur condamnation du coup d’État et insister de façon plus énergique sur le prompt rétablissement de Manuel Zelaya, président constitutionnel du Honduras et le retour du pays à la démocratie ;
* Réaffirmer la suspension des relations diplomatiques et de toute aide économique financière au régime de facto ;
* Méconnaître l’ensemble des mesures, décrets et dispositions institués par le gouvernement de facto ;
* Instituer toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect des droits humains et syndicaux ;
* Soutenir la décision de l’Union européenne de suspendre les négociations de l’Accord d’association avec l’Amérique centrale, et ce, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ;
* Soutenir de toutes les façons possibles la prochaine mission internationale CSI/CSA de solidarité avec nos trois affiliées honduriennes, nommément la CUTH, la CTH et la CGT.

La CSI représente 170 millions de travailleurs au sein de 312 organisations affiliées nationales dans 157 pays.

Site Web :
http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au : +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

"Virés, ils tuent leur patron".

Vu dans "Les Nouvelles calédoniennes" du 29 juillet 2009 (page 38), l'article suivant:


Pourvu que ça ne donne pas des idées aux 500 salariés de la SLN menacés de licenciement!

A moins que ce ne soit un coup monté par ERAMET pour descendre l’actuel PDG… sans lui payer ses indemnités ?

Pour la petite histoire, les camarades chinois n'ont finalement pas été licenciés!

Et dire que certains prétendent que les syndicalistes sont violents en Calédonie...

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

lundi 3 août 2009

Corée : Attaque brutale contre des travailleurs de Ssangyong Motors.

CONFEDERATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)
CSI en ligne123/270709
Corée : Attaque brutale contre des travailleurs de Ssangyong Motors
Bruxelles, 28 juillet 2009 : Dans une lettre adressée au président coréen Lee Myung-bak (http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Protest_-_RE_police_violence_against_striking_workers_-_24-07-09.pdf ) la semaine dernière, la Confédération syndicale internationale (CSI) a condamné sans ambages les attaques brutales menées contre des travailleurs en grève dans l’usine Ssangyong Motor, à Pyoengtaek.
Depuis le 16 juillet, la direction de l’usine bloque l’entrée de vivres dans l’usine.
A partir du 19 juillet, elle a commencé à interdire l’accès à l’usine de médecins et de personnel infirmier.
Le 22 juillet, à 10h du matin, la police anti-émeute flanquée d’officiels de la cour et de créanciers ont pénétré dans le complexe pour tenter de délivrer un ordre d’expulsion forcée. La police a formé un cordon autour de l’atelier de peinture, où 800 travailleurs en grève maintenaient un sit-in depuis 63 jours.
Plus de 3000 agents des forces anti-émeute et 30 véhicules, y compris des canons à eau, des camions-échelles et des hélicoptères ont été mobilisés pour cette opération.
« Nous sommes profondément inquiets du blocus imposé sur l’approvisionnement en eau et en nourriture et l’accès aux traitements médicaux, ainsi que des tirs incessants au gaz lacrymogène et autres substances chimiques sur l’usine à partir d’hélicoptères », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Ceux-ci représentent une atteinte criante à la dignité humaine la plus élémentaire. »
Les témoignages et les photos pris par des syndicalistes coréens lors de l’attaque montrent un degré inacceptable de brutalité de la part des forces de l’ordre.
La CSI a demandé au gouvernement de la République de Corée de mettre fin d’urgence à l’attaque brutale contre les travailleuses et travailleurs de l’usine Ssangyong Motors, d’annuler tous les mandats d’arrêt en instance et de libérer tous les dirigeants syndicaux incarcérés pour leur rôle dans cette grève. Elle a aussi appelé le gouvernement coréen à amorcer immédiatement des négociations avec le Syndicat coréen des ouvriers du métal et à œuvrer à la recherche d’une résolution pacifique à travers le dialogue.
La CSI représente 170 millions de travailleurs dans 312 organisations affiliées dans 157 pays et territoires.
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

dimanche 2 août 2009

Justice et syndicalisme en Calédonie?

Le 31 mars 2009 , le numéro 1 de la CSTNC et deux camarades était jugés pour avoir, en 2006, « délivré des aides exceptionnelles de 100 000 francs à 182 grévistes, mais sans respecter les procédures. »
Verdict ? « Le tribunal a condamné Sylvain Néa à 200 000 francs d’amende, ses deux acolytes à 100 000 francs. »
Titre des Nouvelles : « Néa trop généreux avec l'argent du CE de la SLN ».

Le 29 juillet 2009, le numéro 1 de l’USOENC et deux de ses comparses étaient jugés pour des faits survenus entre 2000 et 2003. Il leur était reproché « Une contravention payée par le comité d’entreprise de la SLN et une utilisation de téléphones au-delà du raisonnable, notamment vers des messageries roses… ».
Verdict ? « Le tribunal a relaxé deux des prévenus, dont Didier Guénant-Jeanson, et a dispensé de peine le troisième. »
Titre des Nouvelles : « Messagerie rose et guéguerre syndicale ».

Le 5 mars 2008, le numéro 1 de l’US CGT FO NC d’alors était jugé pour avoir, en 2006, diffamé un militant (moi-même).
Verdict : « Le secrétaire général de Force ouvrière, poursuivi pour diffamation envers un particulier, a été relaxé lundi. Les tracts dirigés contre l’un de ses anciens adhérents ont été perçus comme injurieux mais non diffamatoires. ».
Titre des Nouvelles : « Jean-Claude Nègre ne sera pas condamné pour diffamation ».

Le 17 juin 2009, le numéro 1 de l’USTKE et ses camarades étaient jugés suite aux « événements du 28 mai sur l’aéroport de Magenta ? « C’est à cause des forces de l’ordre qui ont chargé après quoi nous avons dû nous réfugier dans les ATR », a redit Gérard Jodar. Hier, il a été jugé en même temps que vingt-sept militants USTKE. Le procureur a requis 15 mois ferme pour le leader du syndicat et des peines ferme aux autres membres en fonction de leur passé judiciaire. »
Titre des Nouvelles : « Quinze mois ferme requis contre Gérard Jodar ».
Verdict ? Le 30 juin 2009 : « Douze mois ferme, mandat de dépôt pour Gérard Jodar. Le délibéré est tombé hier après-midi. Cinq autres militants ont rejoint le Camp-Est dès hier, tandis que des peines fermes ont également été prononcées contre trois autres prévenus. », ceci pour « le seul délit « d’entrave à la circulation d’un aéronef ».

Justice et syndicalisme? Plein de poids et plein de mesures donc!

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale