You don't speak french? No problem: use

mardi 11 août 2009

Vol de Zors sans gêne hier chez Géant.

Hier soir, un peu avant 19 heures, je me trouvais à une caisse réservée aux porteurs de la carte Avantages chez Géant lorsque je subis une attaque de Zors sans gêne en bonne et due forme.

Le premier du binôme se trouvait devant moi, avec deux ou trois articles, lorsque fort inopinément il aperçut, comme ça, comme par hasard, sans doute errant en fin de queue (faut dire qu’il y avait du monde), l’un de ses congénères, à qui il ne manqua pas de s’écrier : « Mais Dubon (soyons polis), que fais-tu-là ? (sous entendu: « à faire la queue comme un con du coin ») Rejoins-moi donc ! ». Et voilà-t-y pas que "Dubon" remonta la queue pour rejoindre son acolyte, en nous passant devant comme si de rien n'était...

C’est ma compagne qui réagit la première (moi j’étais un peu fatigué dirons-nous et pour être franc, j'aurais laissé passé: "Dubon" le blond n'avait qu'un pack de bières à la main) en faisant remarquer à "Dubon" que ça ne se faisait pas. "Dubon" lui rétorqua, un sourire narquois aux lèvres, que lui et le son hôte, c’était comme un vrai couple, ce qui, à ses yeux, justifiait sa remontée de la queue, comme lorsqu'une épouse rejoint son mari...

C’est lorsque "Dubon" en vint à devenir agressif dans le verbe avec ma compagne (dans le geste, il s'en serait pris une!) que ma "sérénité troudbalienne" (© Francky Lewis) en fut vraiment affectée. Je lui tins en gros ce langage : « "Dubon", si tu avais demandé avant de remonter la file, tu n’en serais pas là. » (il m'arrive en effet régulièrement d'être invité par des clients à passer devant eux, lorsque je n'ai que quelques articles dans les mains, mais je ne demande jamais rien; je le fais moi même quand je le peux: c'est "la coutume" ici!) avant d’interpeller la pauvre caissière pour lui signaler que le resquilleur n’avait pas fait la queue. La pauvre, parce qu’elle était bien gênée. "Dubon", sûr de son bon droit, répliqua en gros que, de toute manière, il ferait comme ça lui plairait.

Nous échangeâmes quelques propos acérés sur leur comportement de nouveaux débarqués dans notre belle ancienne colonie lorsque la caissière leur posa LA question, un joli petit sourire aux lèvres : « Vous avez la carte Avantages ? ». C’est cet instant précis qui fut jouissif : "Dubon", en bon gros Zor de base, avait posé sur son pack de 24 bières (ah, j’aimerais tant qu’il lise ces lignes et ramène son visage pâle!) son gros chéquier bien en évidence… Il fut reconduit à la frontière de la file.

Mais ce n’est pas tout : il se trouve que le premier membre du binôme ("le mari") était détenteur d'une carte bleue, et pas de la carte magique du lieu! En temps normal, je pense que la caissière lui aurait fait une fleur et qu’il serait passé, en réglant à une autre caisse. Mais là, il fut lui aussi refoulé ! Nous l'entendîmes maugréer de sa voix fluette « Oh, ce n'est pas juste, ça fait une demi-heure que je fais la queue». Vol de Zors sans gêne? Désinsectisation immédiate alors. Je n'eus pas le temps de le leur dire, alors j'espère que d'une manière ou d'une autre ils liront ces lignes ou que quelqu'un le leur rapportera, parce qu'ils ne manqueront bien entendu pas de se plaindre des gens d'ici: "BIEN FAIT POUR LEURS GUEULES!".

"Dubon", sans doute ulcéré par un tel revirement de situation, nous fit, avant de partir, son sourire narquois aux lèvres, une remarque du style: « Ah, ils doivent être bien contents ». Je lui répondis que non, que j'étais simplement dégoûté par leur comportement… Mais avec du recul, oui, JE SUIS FIN CONTENT finalement!

A 18 heures 57 et 36 secondes, nous passions à la caisse. Les deux "bons" (soyons polis!) se retapaient une queue un peu plus loin, unis comme un couple qui s'aime dans l'adversité! J'espère qu'ils y ont pris beaucoup de plaisir...

Quel rapport avec le syndicalisme qui colore ce blog ?

Premièrement, je reste persuadé que si à leur arrivée sans doute récente en Nouvelle-Calédonie, on avait fait lire le préambule de l’Accord de Nouméa à "Dubon" et à son petit copain –comme on le demande à la CSTNC (voir le dernier point de notre cahier de revendications du 10 avril 2009 sur les signes identitaires)- ils se seraient peut être comportés différemment (peut être j’ai dit, parce que des envahiZors sans gêne, on ne les rééduque pas comme ça).

Deuxièmement, quand je pense qu’en ce moment, certains n’arrêtent pas de dénoncer la vulgarité de certains membres de l’USTKE, et jamais (à part l'excellent Olivier Houdan) celle de ces nouveaux débarqués souvent à l’origine de troubles divers et variés, avec leur casque colonial vissé sur leur tête de lien (soyons polis!), et leur sourire narquois aux lèvres, ça me surprend toujours! Quelqu'un d'ici ne se serait jamais comporté comme ces deux "bons" à la caisse... JAMAIS!

Ce qui me fait plaisir, c'est que le bourrin au visage pâle rosi, sans doute par l'alcool, se fera tôt ou tard péter la gueule (c'est inévitable!), et là, on entendra parler de l'intolérance des gens du Pays, bien sûr! Ce sont des sans gêne comme ces deux-là qui ternissent la réputation de ceux qui viennent apporter leur pierre dans la construction de ce Pays et qui fort heureusement, ne sont pas tous réduits à cette caricature de Zors!

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale

2 commentaires:

  1. Je viens de lire votr texte... Personnelement il m'arrive egalement de laisser passer les gens surtout lorsque je paye avec une carte lente (obamanienne disons) pour vider mon compte loKal... Quelque soit les origines de cee Bons (j'aurais été moins restreint que vous), je ne vois pas le rapport entre Zor et pas zor (dont je fais partie pusique je m'identifie comme ca a qui l'aime entendre (et ne le prenant absolument pas malde surcroit).
    De mes yeux j'ai vu une couple de Walisien insulter de fils de P un jeune kanak parceque ce derneir leur demandait (gentillement en plus !) de deplacer leur voiture garé a cheval devant la porte du magasin...en effet il y a vait largement la place sur le parking...

    Il serait peut etre temps de voir plus loin que le bout d'son nez aussi court soit t'il.

    Cordialement votre

    Un enkulé d'zore sa mere Et respectueux des gens qui l'entoure.

    maniako

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  2. Voilà un article qui "vole" pas haut..

    une enkulée de zore (ça se met au féminin ???) qui vient bouffer le pain des honnétes calédoniens largement subventionnés par les impôts des braves français métropolitains (je peux avoir une réduction sur les insultes du coup ??)

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