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mercredi 12 août 2009

Birmanie : la CSI dénonce la condamnation d’Aung San Suu Kyi.

CONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne
127/110809

Birmanie : La CSI dénonce la condamnation d’Aung San Suu Kyi et réclame sa libération immédiate

Bruxelles, le 11 août 2009 (CSI EnLigne) : La CSI dénonce catégoriquement le verdict survenu ce mardi à l’encontre d’Aung San Suu Kyi et réclame sa libération immédiate et sans condition. Au terme d’un procès que la CSI qualifie de fantoche, la leader de l’opposition birmane, lauréate du prix Nobel de la Paix, s’est d’abord vue condamnée à trois ans de prison et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence, une peine que le chef de la junte Than Shwe a commué en 18 mois de résidence surveillée.

Réuni à la prison d'Insein, au nord de Rangoun, le tribunal a reconnu Aung Suu Kyi coupable d'avoir violé les termes régissant depuis 2003 son assignation à résidence. Pour rappel des faits, elle avait brièvement hébergé en mai dernier l’américain John Yettaw qui avait réussi bizarrement à nager jusqu'à son domicile, situé au bord d'un lac. Il a pour sa part été condamné à sept ans de travaux forcés.

Pour la CSI, il est évident que cette parodie de procès visait avant tout à faire en sorte que la figure de proue de l’opposition birmane ne puisse jouer aucun rôle dans les prochaines « élections » nationales, annoncée en 2010. Si aucune mesure de clémence n’est annoncée d’ici 2010, la peine prononcée aujourd’hui devrait en effet empêcher Aung San Suu Kyi de se présenter à ces élections.

Depuis 1989, Aung San Suu Kyi a été assignée à résidence durant plus de 13 ans, mesure qualifié par l’ONU d’atteinte flagrante au droit international, de même qu’à la législation birmane.

En septembre 2007, un important mouvement non violent formé de moines, de religieuses bouddhistes et de militants pour la démocratie a manifesté contre le régime militaire. Cette « Révolution Safran » s’est soldée par un bain de sang lorsque l’armée a ouvert le feu sur la foule à l’issue de 11 jours de manifestations, suivi d’une vague d’arrestations massive. Moins d’un an plus tard, le régime a tiré parti d’un cyclone dévastateur pour procéder à de nouvelles arrestations de militants et faire ratifier une nouvelle constitution à l’issue d’un référendum frauduleux tenu quelques jours à peine après le passage du cyclone.

Dénonçant une fois encore la répression abjecte que subit le peuple birman, la CSI réclame la libération immédiate et sans condition d’Aung San Suu Kyi, de même que la libération des plus de 2.100 autres prisonniers politiques actuellement détenus en Birmanie, parmi lesquels se trouvent des militants syndicaux.

Lire aussi l’interview de Maung Maung, secrétaire général de la FTUB (Fédération des syndicats de Birmanie) à l’adresse :
http://www.ituc-csi.org/spip.php?article3831&lang=fr . Dans cette interview, Maung Maung fait le point sur la répression antisyndicale et appelle à des sanctions économiques internationales supplémentaires à l’encontre de la dictature birmane.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays. Site web:
http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 or +32 476 621 018.

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