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dimanche 31 mai 2009

« Le syndicalisme dont l'arme principale est la grève signifie combat.»

(Conseil d'Etat, 18 mai 1956, Boddaert).

La CSTNC (Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie) s'est dotée, lors de son assemblée générale du 6 mars 2009, d'un secteur "Administration générale" qui lui faisait défaut jusque là.

Ce blog a pour vocation première de faire circuler les informations syndicales relatives à ce secteur, qui ont souvent du mal à passer par le biais des media locaux, soit parce qu'elles déplaisent, soit parce qu'elles n'intéressent pas, du moins pas les journalistes et/ou leur rédaction !

Il n’a donc pas pour intention de créer et d’alimenter la polémique intersyndicale ou politique. Ceux qui n’apprécient pas son contenu ne sont donc pas obligés de le lire. Ceux qui se sentiraient « atteints dans leur honneur » comme on dit, peuvent toujours saisir la justice et s’en plaindre : c’est ce que fera la CSTNC Administration générale en cas d’attaque intempestive justifiant une riposte appropriée.

Ce blog fait sien le rappel du commissaire du gouvernement Heumann dans un arrêt malheureusement oublié (dit Boddaert) qui consacre la liberté d’expression syndicale : « Le syndicalisme dont l'arme principale est la grève signifie combat.».
Le premier sujet abordé traitera d'une forme de combat inattendue : la grève de la faim menée par ... le responsable du secteur "Administration générale" de la CSTNC (c’est-à-dire moi-même), afin de faire respecter le droit et tout particulièrement ses droits de travailleur fonctionnaire, bien malmenés il est vrai.

Ce "fait divers" permettra de balayer les divers aspects couverts par un conflit né au service des archives en 1993, qui a connu plusieurs périodes et qui toujours pas été réglé par l'administration.

Il s’agit d’un conflit qui est, de par sa nature et sa durée, révélateur de certains dysfonctionnements caractérisant la fonction publique locale et découlant des "us et coutumes" d'une bonne partie de la population.

Après avoir utilisé la violence pour défendre les intérêts des travailleurs, la CSTNC s’est mise au droit : elle verra bien à l’usage si son utilisation permet d’obtenir le respect de principes fondamentaux de droit du travail. Dans le cas contraire, il n’est jamais trop tard pour changer d’avis et revenir à des méthodes, sans doute illégales, mais qui ont au moins le mérite d’être souvent efficaces (exemple de la création du fonds Nickel obtenue en 1994 par notre camarade Sylvain Néa, gelé en 2004 et récupéré politiquement récemment au détriment du contribuable et des salariés et au profit de nantis: qui s'en souvient?) et d’attirer l’attention des media amateurs de courses poursuites et de pneus brûlés.

Le premier sujet traité sera donc beaucoup moins spectaculaire (un type qui ne bouffe pas depuis plus de trois semaines pour faire valoir ses droits, c’est forcément pas très attractif), mais il vous rapportera des faits (vérifiables et pour lesquels il existe des preuves béton qui seront communiqués aux demandeurs et à la justice en cas de besoin) qui vous révéleront la face cachée d’une administration discrète, néanmoins stratégique : chacun comprendra à la fin pourquoi un agent contractuel non titulaire des titres requis s’accroche contre vents et marées à ce poste de chef de service des archives (poste pourtant réservé à un fonctionnaire du cadre du patrimoine), comme une tique à la couille d’un vieux mâle…

Puisse ce blog nouveau venu contribuer à -selon la formule consacrée- "libérer la parole" et surtout à faire appliquer un minimum de décisions de Justice dans un pays en voie de sous développement. La Nouvelle-Calédonie ne présente-t-elle pas aujourd’hui les caractéristiques d’une brave petite république bananière élevée sous l’œil attendri d’une mère (la République française) coutumière du fait (cf saga Africa) ? A chacun de se faire son idée, on est (encore) en démocratie.

Ce blog est tout neuf : sa forme est pour l’heure réduite à la plus stricte expression d’un modèle proposé par blogger (merci blogger !) ; il sera dans le fond régulièrement alimenté de billets destinés en premier lieu aux adhérents et sympathisants de la CSTNC, et bien entendu à tous ceux qui pourraient s’intéresser aux questions abordées.
Les questions pourront être adressées à l’adresse cstnc.cj@gmail.com: elles recevront toutes une réponse, soit directement, soit sous forme de billets, dans des délais bien entendu variables compte tenu de ma situation.
Bonne lecture.

Nicolas Dubuisson
Responsable CSTNC Administration générale